Je décide
Pour entamer un changement dans la vie, il faut avoir une motivation solide ! Savoir pourquoi on effectue un virage important et ce qu’on en attend. C’est un des 3 piliers de la motivation. Ensuite, il faut pouvoir être dans un contexte favorable à ce changement pour que celui-ci devienne une priorité. En effet, vous pouvez avoir identifié des raisons d’arrêter de fumer sans pour autant vous sentir prêt.e à le faire. Lorsqu’on interroge les fumeurs, une majorité envisage d’arrêter de fumer… un jour. Peur de s’y mettre, d’autres priorités, des soucis qui préoccupent : autant de raisons qui nous poussent à mettre entre parenthèses le projet d’arrêter de fumer. Chacun attend « le bon moment ». Or, l’attente nous rend passifs et le bon moment ne se présentera peut-être jamais. Alors parfois, il faut un peu forcer le destin !
Quel est le troisième pilier de la motivation ?
C’est la confiance ! Être suffisamment confiant dans ses capacités à effectuer ce changement. C’est malheureusement souvent un aspect qui fait défaut chez le fumeur. Il y a des solutions à tout ! Comment faire ?
Testez votre motivation afin de voir si vous êtes prêt pour le départ !
Si votre score de motivation n’a pas encore atteint son maximum, réfléchissez et notez ce qui pourrait l’augmenter. Par exemple, “J’aurais moins peur d’arrêter de fumer, si j’arrivais à mieux maîtriser mes émotions”. Réfléchissez alors à au moins 3 actions que vous pourriez mettre en place pour un meilleur équilibre émotionnel ! Voyez comment les choses se passent… Qui sait ? Vous pourriez être surpris ! De petits changements peuvent changer de grandes choses !
Fumer comporte des avantages et des désavantages. Fumer peut par exemple, à la fois vous procurer un sentiment de détente ou de stimulation, peut faciliter vos relations sociales et en même temps, diminuer vos performances ou capacités physiques et vous priver d’une forme de liberté. Nous ne sommes pas forcément conscients de ces jeux de pouvoir qui existent en nous ! Pour y voir plus clair, remplissez la balance décisionnelle ci-dessous. Notez les avantages et inconvénients que vous rencontrez en fumant et ceux que vous pourriez rencontrer en décidant de ne plus fumer ou de fumer moins.
Maintenant que vous avez listé ces éléments et en vous référant à votre journal de bord quotidien effectué dans l’étape 1, sélectionnez dans chaque case le ou les éléments qui ont le plus de poids pour vous. Cela vous aidera, d’une part, à y voir clair sur ce qui vous freine et, d’autre part, à relativiser peut-être les avantages que vous attribuez à votre situation actuelle.
Manque de confiance en vous ?
Sachez qu’il est possible de déclencher soi-même un changement. Par exemple, on peut se lancer un petit défi : « Est-ce que je serais capable de me passer de fumer pendant une journée ? ». Se lancer un tel challenge permet surtout de sortir de ce qui rend dépendant, de ce qui fait que l’on ne change jamais dans la vie : la pensée du tout ou rien. C’est-à-dire qu’au fond, nous avons tous tendance à penser :
– soit le tout « Je ne serai plus jamais dépendant, je serai complètement guéri »
– soit le rien « Inutile de lutter, je reste comme ça ».
Mieux vaut un petit changement aujourd’hui ou demain, qu’un grand changement après-demain ! Donc, dédramatisons le changement et expérimentons ce qu’un petit défi comme celui de ne pas fumer durant une journée nous procure comme sensations et comme pensées.
Ce mini-défi, si vous le relevez avec brio, peut réellement vous aider à booster votre confiance !
Encore quelques craintes ?
Vous avez envie d’arrêter de fumer et vous n’avez pas envie de vivre un enfer ! On vous comprend !
On sait que se défaire d’une dépendance comme celle du tabac (psychologique, comportementale et physique) ne se passe pas toujours sans difficulté. Certains désagréments ou symptômes de manque peuvent apparaître. Tout le monde ne les vit pas avec la même intensité. Certains fumeurs ont des symptômes de sevrage assez forts et d’autres non. Quoiqu’il en soit, rassurez-vous, ceux-ci ne sont pas éternels. Ce sont les trois premières journées les plus difficiles. Ensuite, les signes de manque et l’inconfort s’estompent progressivement pour disparaître complètement au bout de trois mois.
Il peut s’agir de :
La crainte de la prise de poids représente chez beaucoup un frein considérable à l’arrêt du tabac. L’apparition de kilos excédentaires n’est pas agréable à vivre. En effet, une prise de poids de quelques kilos accompagne le sevrage tabagique chez une majorité de fumeurs. Celle-ci semble s’expliquer en partie par la modification du métabolisme et aussi par le changement et l’augmentation des prises alimentaires. Le regard nouveau que vous accorderez à votre corps et la bienveillance que vous développerez envers votre personne vous aideront à « gérer » ces modifications corporelles. La « lutte » contre les kilos ne doit pas venir alourdir votre quotidien. Si vous ne vous en sortez pas, n’hésitez pas à consulter un médecin nutritionniste ou un.e diététicien.ne.
Arrêter de fumer peut, pour certaines personnes, vouloir dire perte de plaisir. C’est en quelque sorte faire le deuil d’un ami fidèle (qui ne nous veut pas que du bien). Trop souvent, l’arrêt du tabac est synonyme de morosité, voire d’épisode dépressif.
Afin de garder le moral et de continuer à apprécier les plaisirs de la vie, nous vous proposons de prendre un temps pour réfléchir à toutes ces petits gestes et actions du quotidien qui contribuent à votre bonheur ! Faites le petit exercice proposé ci-dessous !
A présent, si vous vous sentez en confiance pour aller plus loin, rendez-vous à l’étape 3 : j’agis !