FAQ

Questions fréquemment posées

Est-il recommandé d’arrêter de fumer dans le contexte du coronavirus ?

Oui.

Arrêter de fumer diminue les risques d’infections respiratoires et de leurs complications. D’autres vagues d’épidémies de Covid-19 ou d’autres virus pourront survenir dans les années à venir. Arrêter de fumer d’ici là permettrait de se préparer à les affronter avec moins de risque. Arrêter de fumer améliore la résistance à d’autres épidémies virales et bactériennes. De manière générale, il est fortement recommandé d’arrêter de fumer afin de préserver sa santé. Vous protéger contre les complications du tabac ainsi que protéger votre entourage de l’exposition à la fumée passive pourraient être les motivations dont vous avez besoin pour vous décider à arrêter définitivement.

Par rapport à la nicotine : aucune preuve, aucune étude de laboratoire ou clinique ne démontre que la nicotine protège contre la maladie Covid-19. Il est donc déconseillé de recourir aux traitements de substitution nicotinique dans cet objectif. De la même manière, il est fortement déconseillé de fumer ou de reprendre le tabac en pensant que cela vous protège contre cette infection virale.

Qu’est-ce qu’un tabacologue ?

Un tabacologue est un professionnel de santé (médecin, psychologue, infirmier, diététicien, kinésithérapeute, etc.) spécialisé en tabacologie. Certains proposent également l’hypnose, la méditation, la sophrologie, l’acupuncture, etc.  

Un tabacologue peut vous accompagner afin : 

  • De faire le point sur votre dépendance au tabac  
  • D’évaluer et renforcer votre motivation à arrêter de fumer ou diminuer votre consommation 
  • D’échanger des informations sur les symptômes de manque, vos bénéfices à l’arrêt et les aides disponibles  
  • De vous donner des conseils pratiques et personnalisés en fonction de vos besoins  
  • De vous proposer une aide médicamenteuse si besoin  
  • De vous soutenir lors de moments difficiles

Il existe des tabacologues proches de chez vous qui consultent en privé, à l’hôpital, en centre médical, ou dans un Centre d’Aide aux Fumeurs – CAF®. L’accompagnement par un tabacologue peut augmenter par 3 vos chances d’arrêter de fumer. Chaque essai est un pas de plus vers le changement! 

Depuis la mise en place des mesures de (dé)confinement, certains tabacologues proposent un accompagnement à distance (vidéoconférence / téléphone). Ce type d’accompagnement bénéficie des mêmes remboursements par les mutuelles que les accompagnements classiques. 

Pour trouver un tabacologue près de votre domicile ou rejoindre un groupe de parole animé par un tabacologue, rendez-vous sur le site www.tabacologues.be 

Tabacstop propose gratuitement des informations, des conseils et un suivi par des tabacologues, du lundi au vendredi de 15h à 19h, par téléphone (0800/111.00) 

Vous retrouvez toutes ces informations sur notre dépliant téléchargeable ici. 

Puis-je bénéficier d’un remboursement pour arrêter de fumer ?

Les prix des consultations de tabacologie ne sont pas fixés (conventionnés). Par contre, les consultations réalisées par un médecin ou un tabacologue reconnu donnent droit à un remboursement partiel des frais en fonction du lieu de résidence : 

Remboursement partiel des consultations par séance, applicable en Régions bruxelloise et wallonne :  

  • 1re consultation (min. 45 minutes) > 30 € de remboursement  
  • 2ème à 8ème consultation* (min. 30 minutes) > 20 € de remboursement par consultation 
  • femmes enceintes (8 consultations/grossesse max.) > 30 € de remboursement par consultation

* sur une période de 2 années civiles 

Par ailleurs, certaines mutuelles proposent une aide financière supplémentaire, par exemple, pour l’achat de substituts nicotiniques ou les aides médicamenteuses 

Si vous habitez en Région flamande, les conditions ne sont pas les mêmes. Un système à points est prévu. Cela vaut la peine de vous renseigner auprès de votre tabacologue ou de votre mutuelle ! Vous pouvez également consulter notre site ici

Pour trouver un tabacologue, rendez-vous sur www.tabacolgues.be  

Tabacstop propose gratuitement des informations, des conseils et un suivi par des tabacologues, du lundi au vendredi de 15h à 19h, par téléphone (0800/111.00). Dans le cadre d’un suivi personnalisé par Tabacstop, une aide financière pour 6 semaines de substituts de nicotine peut être accordée aux personnes sous statut BIM/Omnio/Vipo. 

Vous retrouvez toutes ces informations sur notre dépliant téléchargeable ici. 

Arrêter ou diminuer ?

Lorsqu’on pense à l’idée d’arrêter de fumer, la question de la diminution peut rapidement nous venir à l’esprit. En effet, il peut être stressant, voire nous paraître complètement impossible d’arrêter “du jour au lendemain”. 

Alors diminuer sa consommation est-ce que ça en vaut la peine ? 

Oui car : 

  •  D’un point de vue comportemental, c’est déjà très intéressant de se mettre dans une dynamique de changement, de modifier ses habitudes de consommation. Cela nous aide déjà à prendre conscience de la place que prend le tabac dans notre vie et à organiser des aménagements, trouver des astuces pour fumer moins. 
  • Pour les très gros fumeurs, cela peut sembler une stratégie intermédiaire moins déstabilisante qu’un arrêt total. En effet, passer de 70 à 0 cigarette par jour, même avec une bonne substitution nicotinique représente un challenge énorme avec le risque d’une mise en échec rapide. Cela aurait pour impact de décourager une prochaine tentative d’arrêt. 

Mais 

Du point de vue des bénéfices “santé”, la diminution de la consommation n’est pas synonyme d’une diminution proportionnelle des risques, et cela particulièrement pour les risques dits “cardiovasculaires”. Par contre, pour le risque de cancer du poumon, la diminution reste intéressante. 

Petit conseil : n’hésitez pas à utiliser une substitution nicotinique en période de diminution de la consommation. Cela vous aidera à gérer vos prises de tabac et à ne pas fumer de manière compensatoire les cigarettes restantes (c’est à dire tirer plus, plus profondément, jusqu’au filtre, etc). Demandez conseil aux tabacologues ! 

Cigarette électronique, aide à l’arrêt ?

La cigarette électronique consiste à faire chauffer un liquide composé :

  • De propylène glycol et/ou de la glycérine végétale ;
  • D’arômes ;
  • Et, souvent, de nicotine dont le dosage peut varier.

Ne s’agissant pas de tabac brûlé, on ne parle plus de fumée mais de vapeur ; celle-ci est moins nocive.

Nous manquons encore aujourd’hui de données et de recul au niveau de la recherche (les premières études remontent à 2009) pour connaître et pouvoir mesurer exactement quelle est la nocivité de la cigarette électronique (appareil, arômes, liquides) et quels sont les effets à long terme du vapotage. Cependant, nous savons que si la consommation de la cigarette électronique expose très certainement l’usager à un risque, celui-ci est moindre que s’il fumait des cigarettes classiques. Il y a bien réduction des risques avec la cigarette électronique.

Pour un fumeur qui souhaite entamer un processus d’arrêt, la cigarette électronique peut faire partie de la liste des aides après les substituts nicotiniques et les aides médicamenteuses, notamment parce qu’elle permet au fumeur d’adapter le dosage de nicotine en fonction de ses besoins, et donc de passer progressivement à un liquide sans nicotine : on sait que c’est la nicotine qui crée la dépendance physique. 

En cas de consommation mixte cigarette électronique / cigarette traditionnelle, il n’y a pas de réduction des risques pour ce qui est des maladies liées au tabac ; le seul effet positif éventuel sur la santé concernera la bronchite chronique, et seulement si le fumeur diminue sa consommation de tabac de plus de 85 %.

Vous retrouvez toutes ces informations sur notre dépliant téléchargeable ici. 

Fumer / vapoter, quelles différences ?

Fumer : 

Lorsqu’on fume une cigarette, il y a une combustion du tabac (à une température de 800 à 900 °C) et donc production de fumée. Dans la fumée, on trouve des goudrons, du monoxyde de carbone (CO), de l’arsenic, de l’acétone, de l’ammoniac, du mercure, du plomb, du chrome et près de 4000 autres substances, dont plus de 50 sont cancérigènes. Les conséquences et risques du tabagisme sont une irritation des voies respiratoires, de la bouche et de la gorge, une exposition du consommateur et de son entourage aux nombreuses substances toxiques présentes dans la fumée, le développement de cancers, maladies respiratoires et/ou cardiovasculaires, une diminution de l’espérance de vie. Au niveau de l’environnement, le tabagisme est responsable de la production de polluants atmosphériques et de déchets sous forme de mégots non biodégradables, mais aussi de risques d’incendie. 

Au niveau financier, pour une consommation de 10 cigarettes classiques par jour, le coût varie entre 80 et 100€/mois. 

Vapoter : 

Lorsqu’on utilise une cigarette électronique, il n’y a pas de combustion ; le liquide de la cigarette électronique est chauffé et on inhale donc de la vapeur. En l’absence de combustion, il n’y a pas de monoxyde de carbone, ni de goudrons, ce qui amène une nette réduction des risques par rapport à la cigarette classique. On décèle cependant la présence de quelques substances cancérigènes mais à des doses infimes. A température élevée (supérieure à 250°C), la glycérine contenue dans le liquide de la cigarette électronique peut libérer une substance irritante (acroléine) mais en quantité moindre que dans une cigarette classique. 

Au niveau des conséquences du vapotage, il peut y avoir une irritation des voies respiratoires, de la bouche et de la gorge. Par contre, par rapport à la cigarette classique, le consommateur et son entourage sont exposés à un nombre bien moins important de substances toxiques qu’avec la cigarette classique. Il y a donc là aussi une réduction des risques. Il faut quand même noter que les risques à long terme du vapotage sont encore inconnus (depuis 2009, différentes recherches sont en cours). 

Par ailleurs, si on utilise la cigarette électronique en prenant quelques précautions, on peut limiter certains risques : risque de surchauffe du dispositif si le réservoir est insuffisamment rempli avec possibilité de libération et d’inhalation de substances toxiques / risque de brûlures et de blessures en cas d’explosion de la batterie (rarissime).  

Au niveau de l’environnement, la cigarette électronique ne produit qu’une faible quantité de polluants atmosphériques, bien moins qu’avec la cigarette classique. Par contre, les appareils électroniques, les batteries, les cartouches et flacons, s’ils ne sont pas recyclés, constituent des sources de pollution chimique. 

Au niveau financier, le coût du vapotage dépend du type d’appareil, du liquide, du mode de consommation, etc. Toutefois, la cigarette électronique coûterait environ 4 fois moins cher que la cigarette classique. 

Vous retrouvez toutes ces informations sur notre dépliant téléchargeable ici. 

Une personne dans mon immeuble fume et cela m’incommode, que puis-je faire ?

S’il s’agit d’un endroit où il est permis de fumer, on ne peut pas en empêcher les gens. Apposer des panneaux d’interdiction (disponibles dans les magasins de bricolage et certaines grandes surfaces) peut parfois déjà constituer une action efficace pour rappeler qu’il sagit d’une zone non-fumeurs.

Les immeubles de logements (sauf dans certains cas) sont des espaces privés et la loi du 22 décembre 2009 ne s’applique qu’aux lieux publics fermés. Dans ce cas, la solution au problème doit être discutée en interne, entre voisins à l’amiable, via l’assemblée des propriétaires, le syndic,… et en accord avec le Règlement d’Ordre Intérieur : « fumer est-il autorisé dans l’immeuble ? sous quelles conditions ? dans quels endroits ? des fumoirs, cendriers, etc. sont-ils prévus ? des sanctions sont-elles prévues ? » 

Il est possible d’appeler un service de médiation si aucune solution n’est possible après avoir suivi les pistes ci-dessus.

Joint : moins nocif que la cigarette ?

Lorsque le tabac est mélangé au cannabis, il est consommé sous forme de joint. Les effets psychotropes du joint varient en fonction du type de plantes de cannabis. En termes de toxicité, la fumée d’un joint a un taux plus élevé de monoxyde de carbone et de goudron : un joint équivaut à ±7 cigarettes. De plus, lorsqu’on fume un joint, du fait de l’effet psychotrope, le consommateur a tendance à prendre des bouffées plus profondes et à garder plus longtemps la fumée dans les poumons, ce qui augmente encore la toxicité par rapport à la cigarette classique. 

Vous retrouvez toutes ces informations sur la brochure de Modus téléchargeable ici.

Chicha : sans risque ?

La consommation régulière de chicha entraîne des risques pour la santé du fumeur et de son entourage. Les effets sur la santé du fumeur sont notamment liés à l’irritation chronique des voies respiratoires et à l’exposition aux composants de la fumée de tabamel (mélange de tabac et de mélasse) et de charbon (CO, goudron, additifs, nicotine), pouvant être à l’origine de : 

  • cancers 
  • maladies cardio-vasculaires : infarctus, thrombose, AVC (accident vasculaire cérébral) … 
  • maladies respiratoires chroniques : emphysème, BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive).

Fumer a également un impact sur la vie sexuelle, la fertilité, l’odorat, le goût, l’humeur, l’hygiène buccodentaire… 

En étant présent lors d’une séance de chicha, le « fumeur passif » s’expose à des risques pour sa santé qui sont semblables à ceux du consommateur. 

Une séance de chicha équivaut à fumer de 17 à 52 cigarettes (au niveau du monoxyde de carbone – CO). 

Vous retrouvez toutes ces informations sur notre dépliant téléchargeable ici. 

Arrêter de fumer, ça fait grossir ?

En général, une prise de poids d’environ 3 kilos est constatée chez les personnes qui arrêtent de fumer. Cependant, cette prise de poids est très variable d’une personne à lautre et n’est certainement pas une fatalité. Un ex-fumeur sur trois ne grossit pas. Certes, la perspective d’une augmentation de poids nest pas réjouissante, mais ce n’est pas pour autant dramatique 

L’abandon du tabac procure de nombreux bénéfices pour la santé et ceux-ci sont nettement supérieurs aux quelques kilos de plus. Le poids, après arrêt du tabac, peut par ailleurs se stabiliser et rester tout à fait acceptable. 

Le fumeur a généralement un poids inférieur de 3 à 4 kg par rapport à celui du non-fumeur. Suite au sevrage, le métabolisme se adapte petit à petit à la vie sans nicotine: le coeur bat moins vite et la pression sanguine diminue ce qui peut provoquer une prise de poids, surtout au cours des trois à six premiers mois après l’arrêt du tabac. Au final, la plupart des ex-fumeurs retrouvent le poids qu’ils auraient eu sils n’avaient jamais fumé. 

Surtout ne vous inquiétez pas trop, acceptez une prise de poids au départ et n’adoptez pas un régime  trop strict les premiers mois, car cela peut augmenter votre sensation de manque et mettre votre arrêt en péril. 

Vous pouvez commencer par adopter des habitudes saines et rechercher ce qui peut vous faire plaisir et booster votre moral: 

  • La pratique d’une activité physique régulière vous permettra de dépenser les 200 kcal par jour que le tabagisme ne brûlera plus (si vous fumez 20 cigarettes): par exemple en faisant de la marche à pied pendant 1 heure. 
  • Vous pouvez contrôler vos pulsions à fumer par la prise de substituts nicotiniques, chewing-gum sans sucre, menthe sans sucre, d’ un verre d’eau, par un exercice de respiration et ainsi éviter de les remplacer par une prise de nourriture inappropriée (sucreries, portions augmentées) 
  • Manger équilibré aidera votre corps à retrouver son équilibre  

Vous retrouvez toutes ces informations sur notre dépliant téléchargeable ici. 

Le tabac, une réponse au stress ?

De nombreuses études montrent qu’il existe une relation entre les stress et les addictions aux substances dites psychoactives comme le tabac, l’alcool, le café, les médicaments psychotropes, etc. On sait en effet que le fait d’être confronté à des situations dites stressantes dont la perception varie d’une personne à l’autre, entraîne chez les fumeurs une augmentation de la consommation de cigarettes fumées. 

Pourtant, le tabac en lui-même constitue une source de stress. Pourquoi ? 

Chaque cigarette fumée, via l’action de la nicotine, entraîne une augmentation de la tension artérielle et une augmentation du rythme cardiaque. Comme dans une situation vécue comme stressante… 

Par ailleurs, les fumeurs ont tendance à confondre l’apaisement ressenti par le fait de fumer avec le manque lié à leur dépendance. En d’autres mots, ce qui peut provoquer un stress physiologique chez le fumeur c’est le manque de nicotine. Celui-ci une fois comblé par l’apport de tabac se réduit voire disparaît complètement et le fumeur se sent apaisé. Malheureusement, ce cycle va se reproduire à intervalles réguliers chez le fumeur dépendant. 

Ainsi, la crainte d’être trop nerveux à l’arrêt du tabac peut être apaisée une fois le syndrome de sevrage dépassé.  

Par ailleurs, apprendre à mieux gérer et apprivoiser son stress est un réel atout dans la vie. Envie de pistes pratiques ? Consultez notre page Méditation&Co