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Corona, stress et tabagisme

Depuis que le coronavirus s’est installé dans notre pays, nous vivons une période un peu étrange, parfois déstabilisante, avec toute une série de changements dans nos habitudes de vie.  Nos libertés individuelles ont été limitées, diverses mesures de précaution nous accompagnent au quotidien et beaucoup d’entre nous sont confinés pour lutter ensemble contre ce nouveau virus !

 Le confinement c’est rester à la maison, ralentir le rythme, se recentrer sur l’essentiel, prendre soin de soi et des autres… Mais, qui a dit que c’était toujours facile ? Nous pouvons ressentir une certaine forme de stress liée à ce changement de rythme et à cette perte de liberté. Ceux qui sont seuls à la maison risquent de se sentir encore plus seuls et ceux qui vivent en famille ou en couple risquent de manquer d’espace physique et/ou mental.

Quel impact cela a-t-il sur la consommation de tabac ?

Ceci peut entraîner une hausse de la consommation de tabac car on sait que le stress est un facteur déterminant. Plus on se sent sous pression, plus on se tourne en général vers la cigarette qui apporte un temps de réconfort, faisant baisser « artificiellement » la tension.  Un moment de bonheur. Malheureusement, celui-ci n’est qu’illusion. La plupart du temps, la cigarette fumée vient seulement apaiser le malaise procuré par le manque de nicotine et nous fait rentrer dans un cycle répétitif lié au stress du manque.

En outre, n’oublions pas que la nicotine est un stimulant et qu’elle constitue un « stresseur » en elle-même. Alors quels conseils peut-on partager afin que votre consommation de tabac ne prenne plus d’ampleur durant cette période ?

  • Dites-vous que la cigarette n’a que le pouvoir que vous lui accordez. En changeant votre point de vue sur la cigarette, vous changerez également votre attirance envers elle. Ainsi, prenez le temps de modifier vos pensées du type « une bonne petite cigarette va m’aider à me sentir bien » en « au moins je fume, au plus je me sens bien dans ma tête et dans mon corps ».
  • Si vous vous sentez en situation de fragilité dans votre processus d’arrêt, prenez contact avec votre tabacologue ; s’il n’est pas disponible, contactez par téléphone l’équipe de tabacologues de tabacstop au 0800/111.00 du lundi au vendredi entre 15H et 19H. Partager ses sensations de stress et ses difficultés avec un professionnel à votre écoute vous permettra de prendre un peu de recul par rapport à ce que vous vivez. Des pistes d’aide ou d’accompagnement pourront vous être proposées.
  • Aidez-vous de votre respiration pour vous ancrer dans le moment présent. En effet, si vous laissez vos pensées du type « j’ai besoin de cigarettes pour m’apaiser » prendre le dessus, vous serez de plus en plus convaincu que le tabac est indispensable pour gérer la situation. A ce moment-là, on se déconnecte très facilement de ce qui est la réalité. Or, vos pensées ne sont que des pensées, ce ne sont pas des faits. La respiration est un outil qui contribue à vous ramener dans l’ici et maintenant. Et ce qui est formidable, c’est qu’elle est là tout le temps ! Elle est bien moins exigeante que la cigarette, elle ne marchande pas.
  • Prenez-donc le temps de respirer en conscience. C’est-à-dire d’accorder toute votre attention à votre respiration pendant un court moment sans chercher à la modifier. Suivez votre souffle à l’inspiration et à l’expiration. Une minute peut suffire pour vous ramener à l’ici et maintenant et faire une pause coupant ainsi le cycle de vos pensées négatives.  Entraînez-vous autant que vous le pouvez et vous verrez que petit à petit vous pourrez aller vous poser au cœur de votre respiration
  •  Vous pouvez également, respirer profondément : prendre de grandes inspirations, comme vous le faites lorsque vous fumez. Vous allez voir ça marche aussi !
  • Inspirez-vous du conte amérindien  « La légende des 2 loups »:

« Un vieil indien explique à son petit-fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille. Le premier loup représente la sérénité, l’amour et la gentillesse. Le second loup représente la peur, l’avidité et la haine. Lequel des deux loups gagne ? demande l’enfant. Celui que l’on nourrit. Répond le grand-père »

Concrètement, comment appliquer cela au tabagisme ? En nourrissant le loup « sérénité » par un geste bien-être, cela contribuera à diminuer votre attrait pour le deuxième loup. C’est un principe que l’on peut également appliquer en alimentation : l’introduction d’un « bon aliment » contribue progressivement à prendre la place d’un « mauvais aliment ».

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